LA VOIX DE LA POPULATION SANS VOIX FACE A LA GUERRE AU CONGO

Trondheim, le 15 Novembre 2008



MEMORANDUM ADRESSE À MR. JENS STOLTENBERG,
PREMIER MINISTRE NORVEGIEN.

«LA VOIX DE LA POPULATION SANS VOIX FACE A LA GUERRE EN
REPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO»
LA NORVEGE PEUT ALLEGER LA SOUFFRANCES DES CIVILS INNONCEMMENT MASSACRES DU JOUR LE JOUR AU CONGO


Monsieur le premier ministre,

En communion de corps, de cœur et d’esprit avec nos compatriotes au pays, croupissant sous le lourd poids d’une durable guerre d’agression injuste et injustifiée, je tiens à vous adresser ce Mémorandum.

Pour votre gouverne, la République Démocratique du Congo n’est pas moins un patrimoine mondial des ressources humaines, minières, écologiques, hydrologiques, forestières, etc. Pour preuve, l’Uranium du Congo a permis de mettre fin à la grande tuerie que notre humanité n’a jamais connu, à savoir la Deuxième Guerre Mondiale. En plus, ce pays a connu 4 siècles d’esclavage, 80 ans de colonisation belge, 32 ans de dictature de la médiocrité, 12 années de guerre d’agression qui a déjà fait 5 millions des morts à ces jours. Depuis, son peuple n’a jamais goûté aux délices de la paix, de la justice, de la liberté et de la prospérité à cause de son hospitalité.

C’est par sa vocation de peuple hospitalier comme la Norvège que la République Démocratique du Congo a accueilli le peuple frère du Rwanda après le premier génocide de 1959. Le même peuple a encore une fois de plus accueilli le même peuple frère du Rwanda après le deuxième génocide de 1994. Le peuple congolais hôte de son peuple frère du Rwanda ne porte aucune responsabilité ni morale, ni spirituelle, ni politique. ni éthique de ce génocide de triste mémoire. Peu avant cela, le peuple voisin du Burundi avait bénéficié de l’hospitalité du Congo lors de la guerre civile de 1993. Les ougandais également avaient trouvé refuge au Congo en fuyant les exactions du dictateur Idi Amin Dada après son coup d’Etat en 1971. Le même peuple ougandais est revenu chercher refuge au Congo lors de la guerre qui amena Yozeri Museveni au pouvoir en 1986. Les angolais se sont réfugiés au Congo lors de la guerre civile menée par Jonas Savimbi, jusqu’en 2002 lors de sa mort. Les congolais de Brazaville étaient également au Congo lors de la guerre de 1997-1999 qui a ramené Denis Sassou Ngzesso au pouvoir. Les centrafricains ont bénéficié également de cette hospitalités des congolais.

Ironie du sort ! Un génocide anonyme, soutenu par le Rwanda condamne à l’errance des innocents et surtout des personnes vulnérables que sont les vieillards, les enfants, les femmes et les malades. Les bourreaux du peule hospitalier du Congo violent, inoculent le VIH/SIDA, assassinent, tuent, enterrent vivants des femmes enceintes tout en privant le Congo des Nelson MANDELA et des Barak OBAMA de demain.

Ces vampires qui vampirisent notre pays, la République Démocratique du Congo, en volant, en pillant et en détruisant l’écosystème impunément avec la bénédiction de certaines multinationales n’humilient pas seulement un peuple en voulant assouvir leur anthropophagie politique et leur cannibalisme économique. Ils défient la Communauté Internationale gardienne des Droits des Peuples à disposer librement des ressources dont Dieu seul a gratifié chaque pays.

Honorable Premier Ministre, je viens auprès de vous, la mort dans l’âme, vous prier à être l’écho du cri de détresse que poussent les victimes du génocide anonyme qui se déroule dans l’indifférence totale en RD Congo. Jan Egeland, directeur de « Norwegian Institute of International Affairs » avait déclaré : « le nombre des personnes tuées au Congo pendant les 6 dernières années est comparable à un Tsunami chaque 6 mois » . Unicef ajoute que le nombre de personnes tuées dans la guerre au Congo est 4 à 5 fois le nombre de victimes du génocide rwandais que l’humanité déplore (http://www.unicef.org/emerg/index_15685.html ).

1. La guerre au Congo n’est pas une guerre à caractère ethnique comme certains médias occidentaux tendent à démontrer. D’ailleurs le terme ethnie est de nouveau dans le contexte congolais. C’est un terme qui a été beaucoup utilisé après la guère de 1996. Le terme tribu est le plus approprié, car du point de vue historique, une tribu consiste en une formation sociale existant avant la formation de l'État. L’ethnicité est un faux prétexte que les ennemies de la paix au Congo et en région des grands lacs en général présente. Il y a près de 450 tribus au Congo. Chaque tribu est logiquement minoritaire par rapport à 450. Il n`y a pas que les congolais d’origine rwandaise qui sont minoritaires et doivent bénéficier d’un droit spécial. Pour d’autres congolais d’origine Zambienne, Angolaise, Soudanaise, etc depuis, n`ont jamais pris les armes contre leur sol hospitalier la RD Congo. Je prie à Mr le premier ministre d’user de son pouvoir en demandant ouvertement des sanctions contre les pays et les multinationales qui font mains basses dans le génocide qui se déroule au Congo.

2. Tenez ! Frantz Fanon disait : « Nous ne sommes rien au monde si nous ne sommes pas esclaves de quelque chose, à savoir, de la justice et de la liberté ». Animé par la quête de cette justice et liberté pour le peuple congolais, je demande aux députés de Sør-Trøndelag en particulier et de toutes les provinces norvégiennes en général, et à tous ceux qui son épris d’une éthique de protection de la vie humaine, à prendre à cœur les souffrances du peuple congolais agressé. Je demande précisément aux députés à présenter au « Stortinget » cette requête d’une partie de ses administrés, les congolais dont je fais partie. Il s’agit d’exiger au Gouvernement d’œuvrer intensément pour accroitre l’intérêt sur le conflit congolais sur la scène internationale et demander des sanctions pour les commanditaires de ces atrocités.

3. La Norvège est probablement un des pays respectant grandement le droit de l’homme. La Norvège ferait fausse présence au monde si elle brillait négativement par un silence devant ces massacres odieux, il faut le citer tout haut sans froid aux yeux, massacres perpétrés par Laurent NKUNDA au nom du Rwanda, sous le pseudo-argumentaire de droit de poursuite des génocidaires en fuite au Congo. Entre 1998-2003 le Rwanda avait le contrôle de toute la partie Est de la RD Congo, où les rebelles hutu qu’il prétend poursuivre se trouve. Pourquoi était-t-il incapable de les désarmer ? Il passait tout le temps à piller les ressources naturelles du Congo sous des faux prétextes. Je prie d’abord à Mr le premier ministre de soulever une réflexion critique sur le vrai motif du Rwanda au Congo. En suite je prie à Mr le Premier ministre de peser de son poids pour que le mandat d’arrêt international lancé contre Laurent NKUNDA soit mis en exécution.

4. La plus grande force de l’ONU au monde avec près de 17.000 hommes en République Démocratique du Congo assiste impuissamment aux massacres des populations civiles. L’ONU dépense beaucoup des moyens pour la MONUC, lesquels moyens continue à alourdir la dette de la RD Congo. La MONUC doit cesser d’être observatrice. Je prie au gouvernement norvégien de plaider auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour que la MONUC aie le mandat d’« une force d’imposition de la paix » et non une force de maintien d’une paix qui n’existe pas.

5. Je demande enfin au gouvernement norvégien de plaider au niveau international pour la création d’un “Tribunal International pour la RD Congo” pour soutenir la Cour Pénale Internationale régie par le Statu de Rome du 17 Juillet 1998 et corrigé par les procès-verbaux du 10 novembre 1998, 12 juillet 1999, 30 novembre 1999, 8 mai 2000, 17 janvier 2001 et 16 janvier 2002 ; à laquelle la Norvège fait partie depuis 16 février 2000. Ceci dans le seul objectif de lutter contre l’impunité et promouvoir la démocratie.

Tout en espérant voir le gouvernement norvégien prendre l’action contre la souffrance des populations civiles innocemment meurtries et appauvries par les guerres leur injustement imposées, reçois Mr le Premier Ministre les sentiment de mon attachement aux valeurs humaines.

Betu Kajigi